DE LA VILLE DE PARIS.
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dessusdict previlleige d'eslire par lesd, archers, arba­lestriers et hacquebutiers leursdictz trois cappi­taines, à quoy, pour ce regard seullement, nous avons desrogé et desrogeons, leursdictz previlleges el autres choses demourans en leur force et vertu. Et afin que ce soit chose ferme et stable à tousjours, nous avons faict mettre noslre scel à cesdictes pre­sentes. Sauf en autres choses nostre droict etl'autruy en toutes.
"Donné à Sainct Germain en Laye, au moys de Septembre l'an de grace mil cinq cens cinquante, et de nostre regne le quatriesme'1'."
Et sur le reply : tt Par le Roy, le sire de Monl-morancy, Connestable et Grant Maistre de France, present. Du Thier, n
"Collation a esté faicte dc la presente coppie à l'original par moy, Notaire et Secretaire du Roy, Berthereau."
Suyvant lesquelles lettres, mond. sr le Prevost des Marchans commande faire mandemens à mess" les Conseillers delad. Ville, pour eulx trouver ven­dredi prochain, vedecembre, en l'Ostelde lad. Ville, pour dire leur avis sur lesdictes lettres.
CCXLII [CXCl]. ---- ASSEMBLEE DE CONSEIL POUR LA CREATION û'uNG CAPPITAINE GENERAL
DES RANDES d'aRCHERS, ARBALESTRIERS ET HACQUEBUTIERS DE IA VlLLE. 5 décembre i55o. (Fol. 207/)
Du vendredi, cinqiesme jour de Decembre mil vc cinquante.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Ostelde la Ville de Paris, de Mess" les Prevost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. Ville, pour adviser sur lés lettres missives de monseigneur le Connes­table et coppie de lettres patentes du Roy pour le faict de la creation et érection d'ung cappitaine ge­neral des trois bendes d'archers, arbalestriers et hacquebutiers de la Ville de Paris; en laquelle se ■sont trouvez, c'est assavoir :
Mons' le Prevost des Marchans, m° Claude Guyot;.
Méssrs Lejay et Luillier, Eschevins;
Monsr d'Athis, Conseiller en la Court, monsr de-Livres, T. de Bragelongne, Lecomte, Larcher et Hennequin, Conseillers de lad. Ville.
Après lecture faicte desd, lettres patentes et mis­sives , mons1, le Prevost a mys la matiere en delibera­tion, mais, [veu] que l'assistance estoit trop petite, a esté ordonné que l'affaire seroit remise à ung autre jour, et neantmoings, ce pendant, lesd, lettres seroient doublées et la coppie baillée aux cappitaines desd, archers, arbalestriers et hacquebutiers etleurs lieuxtenans, pour en communiquer avec leur con­seil et rapporter leur avis par escript au Bureau de lad. Ville, dedans trois jours, pour estre veu par le Conseil d'icelle Ville, qui pour ce sera assemblé.
CCXLIII [CXCII].— Nomination faicte par la Ville des Maistres des Enffans Rouges®.
9 décembre i55o. (Fol. 207 v"')
Du ixme jour de Decembre mil v° l.
Veue la requeste à nous faicte el presentée par nobles hommes, mes Michel Tambonneau et An­thoine Petremol, Conseillers du Roy nostre Sire ét Maistres ordinaires de ses Comptes, Gouverneurs et
administrateurs de la maison et Hospital des Enf­fans de Dieu, autrement Rouges, scituez en la Ville de Paris près le Temple, disans que, dès l'an mil cinq cens quarante deux, en vertu des lettres patentes du Roy, données à Bryenne, le xxejour de May oud.
O L'opp'osition des officiers des compagnies et les remonstrances de la Villo aboutirent au retrait de cette ordonnance, ainsi qu'on le verra plus loin, S CCXLVI; aussi ne la trouve-t-on enregistrée dans aucune des Cours souveraines. Cependant Antoine du Belloy ne renonça point au droit qu'elle lui conférait, et à force de persévérance il parvint à so faire recevoir capitaine général des archers, arbalétriers et arquebusiers, le 9 avril i555 (n. s.). On trouvera à celte date, dans le volume suivant (H 1783, fol. i3o) la délibération du Bureau de la Ville portant que les officiers des trois compagnies s'étant départis de leur opposition, il n'y a plus de motif pour empêcher le capitaine général dans l'exercice de sa charge (Voy. Dom Félibien, Hist, de la ville de Paris, t. V, p. 383). L'ordonnance du mois de septembre i55o ayant obtenu de Ia sorte force dc loi, a été publiée par l'auteur du Recueil des pricilèges des Archers de la Ville de Paris, p. 65.
(s) Le titre primitif portait simplement : Maistres des Enffans Rouges. La première partie est une addition postérieure d'un siècle.